Lino Zambito. En attendant la saison du hockey
Monsieur Zambito vient de terminer son témoignage devant la Commission Charbonneau. On en a appris des choses…. Sur l’industrie de la construction, sur les firmes d’ingénierie-conseil, sur le gouvernement Charest, sur les syndicats, sur la corruption comme outil de financement des partis politiques et petits en-cas pour les fins de mois des politiciens. On a vu comment fonctionne notre système judiciaire et para-judiciaire, particulierement le soin qu’on apporte à la défense des droits des individus.
Non seulement Monsieur Zambito jouira-t-il d’une large immunité pour son témoignage, mais on voit que le bureau du DGE s’est bien assuré que le témoin ne se compromettrait pas par inadvertance. Ça, monsieur, c’est de l’État de droit !
Monsieur Zambito, à qui on a insisté pour offrir un avocat dans ce qui semblait un moment hasardeux, a eu l’élégance de le refuser et de maintenir son témoignage. On peut présumer qu’il en avait déjà un, qu’il sait lire et connaissait ses droits, et que rien ne lui est étranger des subtilités de l’immunité et de l’impunité. D’ailleurs, on notera que son témoignage s’est avéré insuffisant pour qu’on puisse « monter une preuve » contre celui dont on aurait pu craindre que ce temoignage ne l’incriminât.
En fait, si quelque chose sort du témoignage de Monsieur Zambito – en plus de cette leçon instructive sur toutes ces choses que sous avons mentionnées plus haut – c’est que sa performance a lui a été impeccable. Serein et sérieux, courtois, élégant, ouvert et parfaitement cohérent, sans l’ombre d’une contradiction. Si notre mafia patinait autrement qu’au sens allégorique, elle donnerait une étoile de match à Monsieur Zambito et on peut penser qu’elle a assez de talents qui réchauffent le banc pour faire les éliminatoires.
Quand on regarde les maires de nos villes se faire rudoyer sur la bande par des perquisitions, se préparant à tomber un a un dans les filets de la justice, pendant que leurs entraineurs du crime et du business iront fêter au champagne une Coupe Stanley des gros profits qu’ils ne perdent jamais, on peut se demander si le seul maillon faible de la chaine de gouvernance n’est pas cette cohorte de petits benêts malhonnêtes que nous donne le jeu de la démocratie… Les pros, eux, gagnent.
Pierre JC Allard
on peut se demander si le seul maillon faible de la chaine de gouvernance n’est pas cette cohorte de petits benêts malhonnêtes que nous donne le jeu de la démocratie… (Y) Exiger la même loyauté de nos politiciens et fonctionnaires envers le peuple, que celle reconnue dans la mafia avec des sanctions plutôt dissuasives et nous aurions une grave pénurie de main d’œuvre. 😀
Nous n’avons encore rien vu.
Avez-vous remarqué que des centaines de milliers de dollars ont été « transités » en « cash » mais que le DGE a constaté que les « dons » étaient en règle?
Avez-vous idée du nombre de prête-noms nécessaires à « couvrir » l’énormité de ces sommes?
Il reste du « cash » keck part c’est évident; mais où va-t-il?
M. Zambito donne 150,000 $ à une personne pour financer son parti politique. À 3000 $ maximum alloué pour un « don », on a besoin de 50 prêtes-noms. Mais cela n’est que pour un seul contrat et un seul contracteur. Il y avait 12 contracteurs et plus de 40 contrats par années pour Montréal seulement.
Ajoutez Laval et les autres villes de la région, et bientôt on devra ajouter le financement politique au provincial.
Quand on pense que si moi, je dépose un montant de plus de 2,000 $ dans mon compte en banque,on risque de faire une enquête pour savoir d’où vient cet argent, je n’y comprends plus rien.
Quant au financement du PLQ, il a remis 44 chèques d’environ $3,000 donnés par 22 personnes invités à un évènement.
Il ne l’a pas expliqué mais il a dit que cela coûtait $5,000 pour assister à l’évènement.
22 invités X $5,000 = $ 110,000 / 22 = $2,500.
Les chèques sont moins que le $3,000 maximum donc:
Le DGE peut dire: « Tout est légal » dans les livres du PLQ.
Mon erreur; c’est divisé par 44 = $2,500.